Les causes des accidents les plus graves, survenant surtout de nuit : la fatigue (les jeunes se trouvant très rapidement en « dette de sommeil »), l’alcool pour 30 % et probablement les drogues illicites que l’on estime en cause dans 10 à 20 % des accidents. Il faut noter que les véhicules sont très souvent « sur-occupés ».
Il est banal de dire, comme l’a rappelé J.P Assailly, psychologue à l’INRETS, que le comportement du jeune conducteur est spécifique et l’expose au danger sans qu’il en ait conscience. Il faut y ajouter un décalage évident entre conditions de formation initiale et situations de dangers, une fois le permis acquis. Des différences existent entre les individus : il existe une large palette de variables individuelles en fonction du style de vie, des besoins de sensations, d’autonomie ou de renforcement de l’image sociale de soi.
Ainsi, certains vont retirer un bénéfice psychologique de la prise de risque sur la route ou donner un sens à leur vie pour avoir survécu à une épreuve. La réussite produit, par ailleurs, une illusion de contrôle et une sorte d’inflation dans la prise du risque. Le niveau objectif d’un danger est dans ces conditions rarement perçu surtout si le jeune sait que le comportement dangereux est finalement rarement sanctionné. Par ailleurs, une déficience de l’ancrage de ses capacités de jugement, des lacunes au niveau de ses connaissances, et une faible perception de la réalité de la mort sont autant de facteurs prédisposants.