Face à la consommation croissante de drogues “plaisir” ou médicales, les pouvoirs publics tâtonnent. En France et depuis 2001, les automobilistes impliqués dans un accident mortel de la circulation font l’objet d’un dépistage systématique de stupéfiants.
Mais si l’étendue de la consommation de drogue chez les automobilistes est encore mal appréciée, on en connaît bien les dangers potentiels. Les modifications comportementales liées à la prise de cannabis combinent notamment anxiété, euphorie, sensation de ralentissement du temps, altération du jugement, dont l’influence sur la maîtrise d’un véhicule est incontestable. Le cas de la cocaïne est tout aussi éclairant : si elle induit une hypervigilance, une apparente exacerbation de la conscience, cette drogue procure dans le même temps une euphorie et une surestimation de soi susceptibles d’amener le conducteur à dépasser ses propres limites.
On peut encore citer les amphétamines, qui masquent les effets de la fatigue sans en empêcher les conséquences, les hallucinogènes (LSD, ecstasy…), qui modifient les perceptions et altèrent le jugement, et, enfin, les opiacés – tels que l’héroïne – dont la consommation entraîne des comportements incohérents. Parmi les médicaments, les anxiolytiques et les antidépresseurs, qui provoquent des somnolences, occupent une place prépondérante ; on estime d’ailleurs que leur usage multiplie par deux les risques d’accident de la route.