On trouve aujourd’hui sur Internet des tests censés permettre aux automobilistes de calculer leur taux d’alcoolémie. Que valent ces méthodes qui ne tiennent pas compte de certains facteurs particuliers à chaque conducteur (génétiques par exemple) ? La comparaison avec l’éthylotest est éclairante.
Pas égaux face à l’éthylotest
Déjà, le “pic” d’alcoolémie peut être atteint en quinze minutes ou en une heure après l’absorption. Un écart qui peut s’expliquer par la prise (ou non) d’aliments, de médicaments, etc. A cela s’ajoutent le poids, le sexe, le taux de graisse d’un individu. Ainsi, une femme est légèrement “désavantagée” par rapport à un homme, de même qu’un sujet “enveloppé”. Enfin, il existe d’importantes inégalités génétiques qui rendent ces données encore plus délicates à manier.
L’élimination de l’alcool
Succédant au pic, la baisse du taux d’alcoolémie est nettement plus lente (0,15 g par heure en moyenne) et, une fois de plus, les spécificités individuelles et les circonstances de l’absorption brouillent les pistes : les études montrent que le taux d’élimination varie du simple au triple selon les conducteurs, voire, pour les cas extrêmes, du simple au quintuple ! Dans ces conditions, comment calculer à un instant précis le taux d’alcoolémie d’un hypothétique conducteur “moyen” ?
En effet, si les tests proposés sur Internet et Minitel reposent sur des bases théoriques reconnues (poids, corpulence, sexe, quantité bue, délais d’imprégnation, boissons absorbées à jeun ou durant un repas)… ils ne peuvent fournir qu’une indication pour un individu moyen.
Aucun n’est à même de tenir compte de toutes les spécificités d’un individu.